Intervention de Sophie Cluzel

Séance en hémicycle du jeudi 10 février 2022 à 9h00
Combattre le harcèlement scolaire — Présentation

Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées :

Je vous prie tout d'abord de bien vouloir excuser l'absence de Jean-Michel Blanquer, en déplacement avec le Président de la République.

Le bien-être des enfants, des adolescents et des étudiants, quels qu'ils soient et quels que soient leurs besoins éducatifs particuliers, est indispensable non seulement à leur épanouissement mais aussi à leur réussite. C'est pourquoi, depuis 2017, nous avons beaucoup fait pour améliorer ce sentiment de bien-être. En élevant le « respecter autrui » au rang de savoir fondamental, en luttant contre toutes les formes de discrimination, dont celles relatives à la question du handicap, en créant un vrai service public de l'école inclusive, en proposant des internats d'excellence ou encore des petits déjeuners gratuits, nous avons voulu offrir à nos élèves des conditions optimales d'apprentissage et de réussite.

Nous ne nous habituerons jamais à ce que des vies d'enfants et d'adolescents soient brisées, parfois de façon irrémédiable, par ce fléau du quotidien qu'est le harcèlement scolaire.

Bien sûr, en tant que secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, ce débat me tient particulièrement à cœur. La discrimination liée au handicap est le premier motif de saisine du Défenseur des droits. Les enfants avec des troubles, un handicap, une particularité sont les cibles privilégiées du harcèlement scolaire, comme vous le savez. Nous combattrons sans relâche le harcèlement à l'école, partout où il se trouve.

Si les actions menées depuis 2017 ont permis de contenir le harcèlement physique, la progression rapide et exponentielle du harcèlement en ligne doit aujourd'hui nous alerter et nous conduire à redoubler d'efforts. C'est pourquoi nous avons pris de nouvelles mesures fortes, conscients cependant que celles-ci ne suffiront évidemment pas à éradiquer un phénomène qui dépasse largement le cadre scolaire et qui nécessite une mobilisation de la société tout entière.

Dès 2017, pour combattre le harcèlement à l'école, nous avons lancé un plan volontariste et ambitieux structuré autour de trois grands axes : prévenir, intervenir, former.

Nous avons inscrit dans la loi « qu'aucun élève ne doit subir, de la part d'autres élèves, des faits de harcèlement » – loi pour une école de la confiance. Nous avons interdit l'usage du téléphone portable au collège et renforcé l'éducation aux médias et à l'information avec le Centre pour l'éducation aux médias et à l'information (CLEMI). Nous avons noué des collaborations avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et les plateformes de réseaux sociaux pour améliorer la prévention du cyberharcèlement. Par ailleurs, nous avons lancé cinq campagnes de prévention centrées sur le revenge porn, le rôle des témoins, les dynamiques de groupe, le premier degré et le cyberharcèlement. Nous avons également créé plusieurs catégories au sein du prix « Non au harcèlement », dont le prix contre le cyberharcèlement, dès 2017, et le prix spécial « école élémentaire », depuis deux ans.

Aucun élève ne doit être laissé seul face à ces agissements.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.