En fait, madame Rilhac, seulement 30 % des AED sont des étudiants, autant dire qu'ils sont loin d'être majoritaires.
Je ne veux pas rouvrir le débat que nous avons eu lors de l'examen de ma proposition de loi, ni prétendre que rien n'a été fait. Cependant, il faut rappeler la situation des AESH à qui leur contrat de travail impose une période d'essai qui peut aller de trois à six ans. J'ai bien entendu votre rappel de ce qui a déjà été fait, mais je vous parle de l'attente de ces personnes.
Je n'ai pas l'habitude d'insister de la sorte mais, très franchement, lorsque je travaillais sur mon projet de loi, j'ai reçu 400 à 500 longs mails de la part d'AESH. Elles me disaient qu'il fallait absolument franchir ce pas, même si c'est un tout petit pas, car elles ne peuvent pas rester dans cette situation, avec des contrats aussi précaires.
Il faut prendre conscience qu'une AESH est souvent une maman seule avec ses enfants. Je tiens à préciser que, contrairement à ce qui a été dit par certains, il est très rare qu'elle ait choisi son temps partiel – ce cas de figure est très minoritaire. En outre, elle-même est souvent mère d'un enfant en situation de handicap et connaît donc très bien le problème. Elle a été engagée pour un contrat qu'aucun de nous ici n'accepterait, avec une période d'essai de trois à six ans. J'aimerais vraiment que vous avanciez très vite sur cette question.