Il semble inconcevable qu'une décision d'interruption de grossesse soit prise dans la précipitation, au risque que la femme le regrette par la suite, comme cela se produit parfois. Un délai de réflexion de quarante-huit heures constitue non une entrave au droit à l'IVG, mais une meilleure protection de la femme et une garantie de son consentement. Il permet à la femme, quelle que soit sa décision finale, de se dégager de toute pression immédiate et d'éclairer son choix par la réflexion mûrie. L'article L. 2212-5 du code de la santé publique, qui prévoit un délai de quarante-huit heures entre l'entretien psycho-social préalable et le recueil de consentement, doit donc être conservé dans sa rédaction actuelle.