Vous avez raison de souligner la gravité de la situation. Dans cette période, notre action se fonde sur trois principes. Le premier est la fermeté. Nous demandons le respect des principes fondamentaux qui structurent la sécurité et la stabilité en Europe, en particulier le plein respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Si la Russie devait choisir l'escalade plutôt que le dialogue, nous serions prêts à y répondre de manière ferme avec nos partenaires européens. Des sanctions fortes seraient imposées rapidement et nous ferions les gestes nécessaires pour rassurer nos alliés au sein de l'OTAN.
L'unité et la solidarité constituent le deuxième principe. Nous devons faire preuve d'unité avec nos partenaires proches, à commencer par les partenaires européens. Nous sommes en relation avec eux, y compris dans le cadre de la présidence du Conseil de l'Union européenne puisque nous faisons de cette question une priorité. Depuis une dizaine de jours, j'ai ainsi eu l'occasion de rencontrer tous mes collègues à plusieurs reprises.
Mais nous devons également faire preuve d'unité avec nos partenaires transatlantiques. Notre relation avec eux doit être marquée par la transparence. Nos échanges sont réguliers – cet après-midi encore, je dialoguais avec mon collègue Antony Blinken.
Nous devons aussi témoigner de notre solidarité avec l'Ukraine. C'est la raison pour laquelle le Président de la République a souhaité que nous accompagnions ce pays dans les difficultés qu'il traverse.
Le troisième principe est le dialogue, lequel doit être conduit de manière obstinée et avec exigence même s'il est parfois très éprouvant. Le déplacement qu'a souhaité faire le Président de la République à Moscou et à Kiev s'inscrit dans cette dynamique, dans cette logique. Seul le dialogue permettra la désescalade. C'est l'objet de la mission du chancelier allemand aujourd'hui à Moscou, en espérant qu'elle puisse aboutir à une discussion générale sur les garanties que nous souhaitons pour l'Europe.