Monsieur le député, c'est le devoir du ministre de l'intérieur de se soucier au plus haut point des conditions de travail des policiers et de leur garantir les moyens d'accomplir leurs missions indispensables dans la plus grande efficacité et sécurité. L'État se doit d'offrir des commissariats à la hauteur des exigences d'un service public moderne et respectueux. Cette préoccupation est aussi, vous en témoignez aujourd'hui, celle des élus locaux partout sur notre territoire.
Le 18 octobre dernier, le Président de la République a fixé aux forces de sécurité intérieure les principes et objectifs de la politique de sécurité, qui repose en particulier sur des moyens accrus, mais aussi sur de nouveaux modes d'action, visant à davantage d'efficacité. C'est ainsi que le budget global de la police nationale augmente cette année de 1,9 %, soit une hausse de 138 millions d'euros. Les crédits d'investissement et de fonctionnement, si indispensables pour le quotidien des policiers, seront ainsi en augmentation.
Pour répondre à votre question, l'enveloppe consacrée à l'immobilier, au bénéfice donc des conditions de travail des policiers, augmente également en 2018, de 5 %, pour atteindre 196 millions d'euros. Ces crédits permettront en particulier de lancer un grand plan de rénovation des commissariats, non seulement cette année mais durant tout le quinquennat, que le ministre d'État détaillera très prochainement dans les territoires concernés. Vous me permettrez de lui laisser les annonces !
À cela s'ajoute la déconcentration de 45 millions d'euros vers l'administration territoriale pour placer les moyens au plus près des besoins. Les chefs de service locaux pourront ainsi faire réaliser des travaux d'amélioration là où ils sont nécessaires.
Il ne sert à rien de nier que nombre de commissariats, comme celui d'Épernay, sont encore dans un état médiocre, voire pire. Si des travaux de réhabilitation d'urgence et de rénovation, si nécessaires, sont régulièrement réalisés, comme vous l'avez mentionné, ils ne constituent pas une solution durable.
C'est pourquoi nous avons décidé d'agir au long terme à l'aide d'une planification et de moyens solides afin de transformer cette situation, ce qui, dans un contexte d'effort budgétaire nécessaire, ne doit pas être minimisé et démontre bien une chose : le Gouvernement entend agir pour ses policiers et pour les territoires.