Intervention de Alain Bruneel

Séance en hémicycle du mercredi 16 février 2022 à 15h00
Gouvernance de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

Ce rééquilibrage symbolique est d'autant plus opportun que l'État compte de plus en plus sur ces fonds propres pour la croissance du réseau.

Les députés communistes dénoncent cette situation, qui crée de très fortes disparités selon les établissements et selon les pays, car les financements dépendront des montants que les familles seront prêtes à payer pour un enseignement de qualité et du coût du travail dans les pays concernés. En effet, l'autofinancement massif des établissements les oblige, pour maîtriser leurs budgets, à limiter les contrats d'enseignement de qualité et à proposer des contrats moins chers et plus précaires, voire des contrats locaux. Sans préjuger de la qualité des personnels recrutés, cette pratique interroge tout de même sur les valeurs d'un service public à la française sous-tendant ces recrutements.

Le risque est grand, comme l'a dit ma collègue Michèle Gréaume au Sénat, que l'AEFE devienne de plus en plus une « machine à exclure », en ne permettant qu'aux expatriés français les plus aisés et aux élites des États dans lesquels sont implantés ces établissements de se payer de telles études.

Du reste, puisque nous parlons d'élèves, nous restons tout à fait perplexes quant à la proposition de valoriser les réseaux des anciens élèves, dont la représentation n'a que très peu de légitimité et nous interroge quant à la réelle volonté qui anime ce dispositif.

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