Les anciens élèves seront-ils mis à contribution pour augmenter les fonds propres de ces établissements ?
Nous nous interrogeons également sur le fait de confier à l'AEFE le soin de gérer les instituts régionaux de formation situés à l'étranger. Cette question doit en effet être posée, car le réseau tend à l'externalisation, des établissements de plus en plus nombreux ne relevant pas de la gestion directe de l'AEFE, ce qui, là encore, crée une inégalité.
Les députés communistes portent l'ambition d'un service public maîtrisé par ses usagers et par l'État. Nous nous méfions de toute privatisation rampante de l'éducation, et d'autant plus que l'enseignement français à l'étranger est un enjeu majeur de la diplomatie d'influence, comme cela a été souligné en décembre avec la feuille de route d'influence de la diplomatie française. De ce fait, la France ne peut pas laisser ce levier majeur de l'influence française dans le monde à des organismes privés, car cela réduirait l'impact de cette politique publique qui doit faire notre fierté.
La proposition de loi que nous examinons est très mesurée et n'a pas pour ambition de répondre aux problèmes de fond que nous venons de soulever. Restant vigilant sur ce sujet et conscient que de grands défis sont à relever, le groupe GDR votera pour cette loi.