Comme vous le savez, monsieur le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles, la profession de sage-femme est confrontée à une crise sans précédent, marquée notamment par des difficultés de recrutement dans le secteur public comme dans le secteur libéral. La cause en est une dévalorisation de cette profession, qui nécessite un cursus de cinq années d'études, dont une première année de médecine, en raison de conditions d'exercice et de rémunération qui ne sont plus assez attractives au regard de l'engagement professionnel et de l'utilité des sages-femmes dans notre pays.
Les annonces faites la semaine dernière pour les « oubliés du Ségur » à la suite de leurs nombreuses mobilisations ont oublié le statut des sages-femmes. Si les négociations dites du Ségur de la Santé avaient fait naître l'espoir d'une revalorisation de cette profession, il a visiblement été déçu puisque des mobilisations et des actions de sensibilisation s'enchaînent depuis, sous diverses formes, pour obtenir la juste satisfaction de leurs revendications.
Je participais récemment à un débat public organisé dans l'agglomération havraise avec Chantal Birman à l'occasion de la projection du film À la vie d'Aude Pépin, que vous avez peut-être vu, monsieur le secrétaire d'État.