Intervention de Bruno Bilde

Séance en hémicycle du mardi 22 février 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Fermeture de l'usine maxam tan

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

Le 17 mai 2021, l'usine Maxam Tan de Mazingarbe, dans le Pas-de-Calais, fermait ses portes après avoir été placée en liquidation judiciaire. Tout au long de cette chronique d'un désastre annoncé, l'État aura été honteusement et cruellement absent, abandonnant les soixante-douze salariés de cette entreprise, sacrifiés sur l'autel de la mondialisation aveugle et inhumaine.

En effet, depuis l'arrêt de l'activité, le 17 juin 2020, le Gouvernement n'a pas su prendre la mesure de cette situation gravissime pour les salariés. Malgré les alertes régulières des représentants du personnel et des élus locaux, malgré mes interventions répétées pour dénoncer les agissements du patron-voyou, il n'aura rien fait pour éviter la mort programmée de ce site industriel historique et la disparition des emplois, rien fait pour garantir la sécurité de ce site Seveso, rien fait pour assurer aux salariés un reclassement optimal et une indemnisation la plus élevée possible.

À l'automne dernier, ces anciens de Maxam Tan, trahis par un plan de sauvegarde de l'emploi non appliqué, privés des primes promises, étaient en pleine détresse. Après de longs mois d'angoisse sur fond d'incertitudes, ils sont aujourd'hui engagés avec leurs familles sur le front judiciaire. Certains demandent légitimement réparation devant le conseil des prud'hommes de Lens et dénoncent des licenciements sans cause réelle et sérieuse.

Le 3 février 2022, lors de son déplacement de campagne dans le Pas-de-Calais, le président sortant a été interpellé en ces termes par le fils d'un mineur disparu : « Les mineurs ont donné, il est temps qu'on leur rende un peu ». Les salariés de Maxam attendent la même reconnaissance et la même justice.

À la suite de mes nombreuses questions, toujours laissées sans réponse, je demande au Gouvernement ce qu'il attend pour agir et garantir à ces ex-salariés le respect de leur dignité.

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