Intervention de Sébastien Chenu

Séance en hémicycle du mardi 22 février 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Pouvoir d'achat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

Moi, c'est au nom de tous ces milliers de Français affectés par vos choix politiques que je vous alerte sur la flambée des prix, qui pèse lourdement sur le pouvoir d'achat des Français.

Après une année 2021 marquée par une hausse généralisée des prix, 2022 ne s'annonce pas particulièrement rassurante pour le portefeuille de nos concitoyens. En février 2022, nous avons déjà dû subir une hausse record des prix des péages, une hausse de 4 % de l'électricité – secteur pour lequel les projections sont particulièrement inquiétantes – tandis que, depuis le début de l'année, les prix des produits alimentaires ont connu une hausse de 1,5 %, hausse qui, d'après tous les analystes, n'est pas près de s'arrêter.

Alors, évidemment, vous avez fait un choix politique, celui de sortir le carnet de chèques pendant la campagne électorale. Pour notre part, nous préférons des solutions pérennes. Je vous citerai des cas concrets qui montrent ce qu'est vraiment la vie des Français contrairement aux moyennes, aux statistiques que vous mettez en avant. J'aimerais savoir ce je dois répondre à cette retraitée de ma circonscription, à Bouchain, qui, avec 900 euros par mois, doit choisir entre se chauffer et se nourrir. J'aimerais savoir ce que je dois répondre à cette aide à domicile à Trith-Saint-Léger qui, en cinq ans de présidence Macron, a vu son plein d'essence passer de 58 à 76 euros. J'aimerais encore savoir ce que je dois répondre à cet habitant de Denain, commune parmi les plus pauvres de France, qui doit, pour la première fois, payer 440 euros de taxe d'enlèvement d'ordures ménagères. Pourquoi ? Parce qu'avec la suppression de la taxe d'habitation, vous avez asséché les ressources fiscales des collectivités, qui sont conduites à créer de nouvelles taxes et à augmenter les taxes foncières.

Quand considérerez-vous enfin, comme le propose Marine Le Pen, que les énergies constituent des biens de première nécessité ? Quand vous déciderez-vous à adopter des solutions pérennes, c'est-à-dire à abaisser la TVA sur les énergies en la fixant à 5,5 % ? Cela permettrait de soulager la France qui travaille, la France qui a travaillé, la France qui aimerait travailler.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.