Je voulais appeler l'attention de Mme la ministre chargée des transports sur les difficultés rencontrées par de nombreux salariés du département des Alpes-Maritimes pour effectuer quotidiennement le trajet entre leur domicile et leur travail. En effet, deux pôles sont confrontés aujourd'hui à d'importantes difficultés : la technopole de Sophia-Antipolis et la principauté de Monaco, où travaillent respectivement 36 000 et 33 000 salariés. Au total, près de 70 000 salariés sont confrontés à des difficultés majeures liées au très mauvais fonctionnement des transports ferroviaires et à la saturation des axes routiers.
Face à cette situation, les collectivités locales, notamment le conseil départemental que j'ai présidé et que préside aujourd'hui Charles-Ange Ginésy, ainsi que la région, la métropole Nice-Côte d'Azur et les intercommunalités, ont proposé plusieurs solutions ambitieuses. Les solutions de long terme passent par la mise en place, trop longtemps attendue, d'une ligne nouvelle à grande vitesse : la ligne nouvelle Provence-Côte d'Azur. Monsieur le secrétaire d'État, ce projet tant attendu sera-t-il inscrit dans le projet de loi d'orientation des mobilités ? Celui-ci prévoit le désenclavement ferroviaire des Alpes-Maritimes, mais également la desserte, par des transports express régionaux, de la technopole de Sophia-Antipolis.
Deux solutions de court terme plus modestes sont aujourd'hui envisagées. Premièrement, la mise en place d'une voie spécifique sur l'autoroute A8 permettrait d'assurer une desserte par un car à haut niveau de service. Cette solution inédite permettrait, par l'élargissement de l'A8, de réserver à des transports collectifs un accès beaucoup plus rapide, qui serait gagné sur la bande d'arrêt d'urgence et sur le terre-plein central. Où en est ce projet ? Deuxièmement, la bretelle autoroutière de Beausoleil pourrait être rouverte. Grâce à l'engagement financier notamment du département, le budget n'est pas excessif et le projet pourrait être mis en oeuvre très rapidement.
Sur ces deux dossiers concrets, pragmatiques et utiles, nous attendons une réponse du Gouvernement. Ces projets seront-ils bien inscrits au plan d'investissement autoroutier ? Ils sont attendus par 70 000 salariés et par les visiteurs d'un département qui constitue, à bien des égards, une vitrine internationale de notre pays.