Monsieur le député, en matière de sécurité, les attentes des Français sont légitimes, vous avez raison, et vous savez que le Gouvernement en a fait un objectif prioritaire en mobilisant tous les leviers, de la prévention à la répression. Cette politique se fonde sur des moyens massifs et mesurables, à savoir une hausse globale des crédits de la police et de la gendarmerie de près de 3 milliards d'euros depuis le début du quinquennat.
En ce qui concerne la circonscription de sécurité publique de Saint-Quentin, je rappelle qu'elle dispose d'un effectif opérationnel de 83 gradés et gardiens de la paix, bénéficie de 12 policiers adjoints et peut, chaque fois que nécessaire, s'appuyer sur les moyens de la direction départementale de la sécurité publique, dont l'effectif opérationnel est passé de 285 gradés et gardiens fin 2016 à 308 aujourd'hui.
La question de la présence sur la voie publique et, plus largement, sur le terrain, là où la délinquance est la plus forte, est notre priorité. À Saint-Quentin, le principe est clair : deux unités de police secours doivent être opérationnelles vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce n'est certes malheureusement pas toujours le cas lorsque certains fonctionnaires sont absents, du fait de repos ou de congés bien légitimes, ou pour d'autres motifs, dont les départs en retraite. Il arrive donc que les effectifs soient complétés en journée par des équipages du groupe de sécurité de proximité et par des motards.
S'agissant de l'unité canine légère, son effectif actuel conduit parfois, il est vrai, à la présence d'un seul fonctionnaire en raison de soucis d'absentéisme précisément identifiés. Le cynotechnicien intègre alors l'unique patrouille de police secours, dès lors composée de trois agents, ou constitue une seconde patrouille avec un policier titulaire de ladite police.
Des études sont en cours concernant la dotation en immobilier et le renforcement des effectifs à Saint-Quentin.
J'ajouterai qu'il est tout à fait normal que les policiers de la sûreté départementale soient sollicités, non pour compléter ou renforcer les équipages de voie publique, mais quand il s'agit d'assurer les déferrements, les comparutions immédiates et les transferts en maison d'arrêt.
Enfin, la prochaine grande loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur permettra, si le Parlement la soutient, de continuer à transformer et à renforcer notre politique de sécurité, pour mieux l'adapter aux enjeux à l'horizon 2030.