Je voudrais d'abord rappeler que l'Algérie n'est pas seulement un marché mais une nation et un peuple très proche des nôtres, au point que certains, comme moi, y ont encore des tombes. Le bassin méditerranéen sera un jour l'aire d'activité essentielle de la France et ce jour-là, nous serons contents d'avoir organisé des échanges de cadres avec les pays de la façade maghrébine et du petit bassin méditerranéen, parce que dans la durée, ces échanges conduisent à une homogénéisation des standards, ce qui avec l'usage commun du français, ouvre des perspectives d'intégration toujours plus grandes de ces élites intellectuelles.
Il faut donc faire attention : les contingents prévus ont une raison d'être. Il est normal que l'Algérie, qui a un taux de chômage élevé, voie de façon critique l'arrivée de jeunes cadres de France, très qualifiés et peu payés compte tenu de leur niveau. Ce sont plutôt ces restrictions qu'il faut craindre !
C'est un accord classique. Je trouverais dommage que la seule parole à son sujet soit une parole de méfiance alors que nous n'avons que de l'affection pour ce pays.