La situation en Ukraine nous inquiète chaque jour un peu plus. Hier, Vladimir Poutine a franchi une nouvelle étape dans la provocation, en reconnaissant l'indépendance des territoires séparatistes du Donbass et en y ordonnant l'envoi de troupes, en violation complète des accords de Minsk de 2015. Ces actions inacceptables font craindre un conflit d'ampleur, avec des conséquences terribles pour les populations locales et la stabilité du monde. Ce dont nous devons faire preuve aujourd'hui, c'est d'unité au sein de l'Europe et entre les démocraties défiées, mais aussi et surtout de fermeté.
Bien sûr, les efforts de conciliation devaient et doivent continuer à être déployés. Très bien. Mais il faut se rendre à l'évidence : face aux visées expansionnistes du président Poutine, c'est avec la plus grande clarté et la plus forte solidarité que les Européens doivent s'opposer à la stratégie du Kremlin, car les principes de souveraineté, d'intégrité des États et de liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes ne sont pas négociables.
Monsieur le Premier ministre, je vous interroge sur le rôle du Parlement français, qui ne peut être tenu à l'écart de ce qui se joue, car ce n'est pas ainsi qu'une grande démocratie fonctionne efficacement.