…il sera possible d'artificialiser, s'il existe un besoin, sous réserve bien sûr de le compenser. D'ici à 2030, l'objectif est de diviser par deux la vitesse d'artificialisation des sols : on pourra toujours continuer à le faire, mais deux fois moins vite.
Le but est de lutter contre l'artificialisation galopante, cette maladie qui touche notre pays et qui a des conséquences très néfastes pour le climat, pour les inondations, pour nos conditions de vie, pour les terres de nos agriculteurs. Il nous faut donc limiter ce phénomène, ce qui n'a rien à voir avec l'augmentation de la population. Les chiffres – que je tiens à votre disposition – montrent que, dans des départements où l'on perd des habitants, on artificialise beaucoup. Il n'y a donc pas de lien.
Les élus ont évidemment besoin de continuer à pouvoir urbaniser, travailler et élaborer leurs schémas d'urbanisme. Telle est la raison pour laquelle nous avons établi un objectif de baisse, pour que chacun réfléchisse, au sein de son PLUI ou de son schéma de cohérence territoriale (SCOT), dans le cadre des régions, au meilleur endroit pour agir – par exemple, là où se trouvent des friches, qui disposent désormais d'un fonds dédié, ou des logements vacants. Ce qui est demandé, c'est de penser et de réfléchir différemment, de manière plus précise, à ces questions, mais il ne s'agit certainement pas d'empêcher toute artificialisation. Merci de nous aider à rassurer les élus qui ont besoin de l'être.