Je souhaite, monsieur le ministre, vous interroger sur la proposition de classement des zones défavorisées simples et le faire, puisque chacun est intéressé par le destin de son département, en évoquant le mien, les Pyrénées-Atlantiques – que vous connaissez d'ailleurs fort bien aussi.
En premier lieu, il était indispensable de réviser ce classement. Le précédent date de 1965 : il n'est donc plus à la hauteur de l'évolution de notre agriculture. D'autre part, vous avez pris, avec votre cabinet et votre administration, la mesure du dossier : personne – et en tout cas pas moi – ne vous fera le moindre reproche à cet égard. Ayons l'honnêteté politique de le dire, votre prédécesseur s'était lui aussi attaché à gérer ce dossier de la meilleure des façons.
Nous sommes entrés dans la phase ultime de présentation de la carte à l'Union européenne. Dans un département comme le mien, certains territoires sont classés, et l'on se demande pourquoi : je pense à Biarritz, à Anglet et à Saint-Jean-de-Luz, où la densité d'agriculteurs est pour le moins faible. D'autres territoires ne sont pas classés, comme dans ma circonscription où l'on compte nombre de petites exploitations de moins de cinquante hectares. Le revenu agricole par actif y est aussi l'un des plus faibles de France – le département occupe à cet égard le 80e rang – , et le paysage est composé de coteaux, avec une présence importante de l'élevage, notamment de la blonde d'Aquitaine. Cela nécessite, en complément des revenus de l'exploitation, un soutien des autorités communautaires. Dans ces conditions, nous sollicitons le classement visé pour bénéficier, entre autres, du maintien de l'indemnité compensatoire de handicaps naturels, l'ICHN.
Vous avez, vous et votre cabinet, été à l'initiative d'une réunion, la semaine dernière. Elle a été de grande qualité, et le monde agricole des Pyrénées-Atlantiques a mesuré à cette occasion votre engagement dans le dossier. Je souhaite aujourd'hui que puissent m'être données des assurances quant à deux territoires, celui dit « des coteaux » – de Jurançon jusqu'à Salies-de-Béarn, en passant par les communes de Lasseube et de Monein – , et celui du Nord Béarn, que j'ai l'honneur de représenter, présentant lui aussi un relief très particulier, qui justifie un classement de la part des autorités communautaires. Je vous remercie encore, monsieur le ministre, de l'attention que vous portez à ce dossier.