N'avons-nous pas tenté de faire, à la place des Africains, ce qui relève de leur responsabilité ? Il est sans doute l'heure de revenir aux bons vieux principes d'une diplomatie réaliste, celle d'Hans Morgenthau, d'Henry Kissinger ou de Raymond Aron, celle qui croit que la première mission de l'action diplomatico-militaire est de maintenir ou de rétablir l'équilibre des puissances, pour neutraliser les perturbateurs du système international.
Ne devons-nous pas assigner à notre outil militaire en Afrique une mission aux objectifs plus limités : être, avec nos partenaires africains, une force de réaction rapide, capable, par sa fulgurance, de rétablir des équilibres qu'il appartiendra aux forces locales de maintenir ? C'est sans doute l'enjeu de ces prochaines années. Pour cela, notre format devra sans doute être revu, en nous appuyant davantage sur nos bases en Afrique de l'Ouest ou sur des forces prépositionnées au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Niger ou au Tchad. Il faudra apporter des réponses à ces interrogations légitimes.
Quoi qu'il en soit, le groupe Les Républicains se tient aux côtés des forces françaises dans le périlleux exercice de retrait. Il sait ce qu'il en coûte, au quotidien, d'être fidèle à son devoir et d'accomplir le difficile métier d'être un homme sous les armes. Notre groupe, respectueusement, s'incline.