Enfin, la France n'est complice en aucune manière des deux coups d'État – qui, disons-le, ont constitué dans les deux cas une surprise pour elle, même si l'on peut se demander comment cela se peut dans un pays où l'on a 5 000 militaires – et n'a donc joué aucun rôle dans le report des élections dans cinq ans décidé par le pouvoir actuel, exercé par M. Goïta. La preuve, c'est que nous partons !
C'est pourquoi je veux vous dire, si vous m'écoutez, que nous méritons d'être respectés. Le choix de nos armes, c'est vous qui l'avez fait ! Cinquante-neuf des nôtres sont morts sur place et de nombreux autres sont revenus blessés, certains atteints de séquelles physiques ou psychiques définitives.
Nous méritons le respect ! Nous ne nous sommes imposés à aucun moment et, s'il y a polémique entre nous, comme c'est normal quand il est question de politique, nous ne méritons que le respect, et je veux le dire de toute la force de la famille politique que j'incarne, et sans doute de tous les bancs de cette assemblée.