Nous sommes prêts à changer nos méthodes dans la relation normale qui est celle des Français lorsqu'ils discutent entre eux et qu'ils ne sont pas d'accord. Nous ne sommes pas d'accord avec le Gouvernement et le Président de la République. Pour autant, nous n'acceptons pas qu'on expulse notre ambassadeur ni qu'on nous demande de partir de façon précipitée, sans nous garantir de pouvoir le faire dans les meilleures conditions de sécurité. Dorénavant, les nôtres seront aux avant-postes pour démonter ce qui a été monté avec l'accord du gouvernement malien, et je demande que le peuple malien prenne sous sa protection les soldats français, femmes et hommes, qui vont devoir remballer et partir. Je demande que nos soldats ne soient pas traités comme des ennemis, car la France n'est pas ennemie du peuple malien et il n'y a aucun député français, sur quelque banc que ce soit, qui ait la moindre animosité à l'égard du peuple malien. Tout cela doit être dit avec force au moment même où il est si douloureux d'évoquer ce que nous savons être un échec.
J'aurais bien d'autres choses à dire, mais j'ai épuisé mon temps de parole. J'espère tout de même avoir été utile à notre pays et à l'amitié qui nous unit aux Maliens en tenant les propos que je viens de tenir.