Voici un message que j'ai reçu ce matin : « Tenez bon, s'il vous plaît : allez jusqu'au bout. Tellement de vies dépendent de cette proposition de loi. Depuis que j'en ai eu l'écho, je n'en dors plus. Elle signifie, pour ma fille et moi-même, la fin de vingt ans de souffrances. Son père l'a reconnue à la naissance et elle porte son nom. Elle ne l'a pas choisi et ne l'a jamais connu. Vous avez reçu énormément de messages qui vous témoignent de ces mêmes souffrances. Cet après-midi, la représentation nationale votera cette proposition de loi. Monsieur le député, monsieur le garde des sceaux, merci pour votre soutien inoxydable : j'en avais besoin. De cette loi, dépendent des vies entières qu'aucune thérapie – je dis bien qu'aucune thérapie – ne pourra soigner. »
Voilà, chers collègues, ce que c'est que cette loi – le garde des sceaux l'a dit – de liberté, d'égalité, d'équité dans le couple.
Cette loi n'est sortie ni de mon imagination ni de mon chapeau. Elle provient du terrain et d'un collectif, dont la porte-parole, Marine Gatineau-Dupré, m'a interpellé : présente aujourd'hui dans les tribunes, je tiens à la saluer, ainsi que son collectif.