Intervention de André Chassaigne

Réunion du mercredi 2 février 2022 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Messieurs, je vous remercie vivement de votre présence devant la commission et de vos présentations édifiantes, pétries d'un mot très fort, l'humain, très souvent prononcé.

Le cyber est une nouvelle frontière qui n'a rien à envier au monde physique. Tous les aspects de notre vie quotidienne se retrouvent dupliqués et amplifiés sur internet avec une nette augmentation constatée au cours de la crise sanitaire, au regard des temps d'écran accrus. C'est un fait, vous l'avez dit, la lutte contre la criminalité, les trafics, les escroqueries et le terrorisme se déroulent de plus en plus dans le cyberespace. Personne n'est à l'abri, c'est pourquoi la sensibilisation et l'accompagnement des citoyens par la gendarmerie sont indispensables.

Mais la transformation numérique et la cybersécurité sont aussi une affaire de gouvernance. Les élus locaux, maires et collectivités territoriales, doivent coopérer étroitement avec les gendarmes sur place. Malheureusement, l'action et les moyens s'arrêtent souvent aux grandes métropoles, les petites communes n'étant pas toujours capables de maîtriser ni certains dossiers ni les nouvelles technologies. Il nous faut donc obtenir les moyens qui nous permettent de nous préparer en collaboration avec la gendarmerie, premier service public de proximité sur nos territoires. Les dispositifs de prévention, comme Immunité Cyber, qui encouragent les collectivités à dresser un état des lieux de leur niveau de protection en lien avec l'État et à prendre contact avec la gendarmerie pour obtenir de l'aide, doivent être multipliés.

Ma première question porte sur les synergies entre le privé et le public. Comment assurez-vous une collaboration complémentaire et enrichissante qui ne mène pas à une perte de compétence et de souveraineté de l'État dans le numérique ?

En outre, la gendarmerie recrute désormais 40 % d'officiers à profil scientifique et cyber. Comment pensez-vous attirer l'attention de nos jeunes dans le domaine numérique ?

Finalement, le numérique ne s'arrête pas aux frontières. Quel est, plus globalement, l'état des partenariats numériques et scientifiques au sein de l'Union européenne ? Quel rôle peuvent-ils jouer pour préparer la gendarmerie aux enjeux de demain ?

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