Votre présence, madame la ministre, atteste votre souhait d'associer au mieux les élus à votre action. Ce souci avait déjà transparu lorsque vous avez assisté au Conseil des collectivités territoriales pour la culture. Le groupe Les Républicains vous en remercie.
Si une politique culturelle ne peut se résumer aux questions budgétaires, elle ne peut s'en affranchir. La politique culturelle étant une politique de l'offre, si l'on offre moins, on fragilise la démocratie culturelle. Comment, alors, préserver le budget de votre ministère, déjà affecté par des coupes substantielles en 2013 et 2014, sous la précédente législature ? Alors que la promesse avait été faite que l'on ne réduirait pas les crédits de la culture, les nouvelles qui circulent suscitent l'inquiétude dans nos rangs.
Le compagnonnage entre l'État et les collectivités locales est l'un des grand acquis de la décentralisation culturelle : si la culture est aussi dynamique et vivante en France, c'est grâce à cette combinaison des efforts. Or les coupes annoncées cette semaine dans le budget de l'État comme dans celui des collectivités locales ne seront pas sans conséquences, alors qu'a déjà eu lieu, sous la précédente législature, une diminution substantielle du budget alloué à la culture par les collectivités territoriales. Comment parviendrez-vous à maintenir ce partenariat et à préserver ainsi la dynamique acquise dans un contexte économique peu favorable ?
Tous vos prédécesseurs ont, sans résultats tangibles, fait de l'éducation artistique et culturelle leur cheval de bataille. Pouvez-vous détailler la méthode qui vous permettrait de réussir là où ils ont échoué ?
Enfin, chaque ministre de la Culture souhaite imprimer sa marque. Vous êtes une ministre atypique ; quelle sera votre principale priorité ?