Madame Rist, le cinéma et l'audiovisuel bénéficient de garanties associées à la liberté de création, renforcées depuis le vote de la loi LCAP du 7 juillet 2016. Il s'agit d'une liberté fondamentale, qui permet à la France de tenir une place particulière dans le cinéma mondial, et nous y sommes tous très attachés. C'est également ce qui fait notre influence sur le cinéma d'auteur. Par ailleurs, la circulaire du 28 mars 2012 du ministre du travail, de l'emploi et de la santé relative à la représentation d'oeuvres artistiques et culturelles et d'images de fumeurs est venue rappeler qu'il ne ressort ni de la lettre ni de l'esprit de la loi dite « Évin », ni des engagements internationaux de la France, que la consommation de tabac soit interdite dans la création cinématographique et audiovisuelle. Nous pouvons tous nous accorder sur les méfaits du tabac. Pour autant, il nous faut être attentif à ne pas intervenir sur le contenu des films… Il me semble par ailleurs que les affiches ne peuvent pas mettre en avant de scènes de tabagisme. Faisons, comme en tout, preuve de pédagogie.
Madame Kuster, je serai ravie de dialoguer avec vous sur le « Pass Culture ». Vous m'interrogez sur notre budget. Je vous rappelle que ce sont 13 à 14 milliards d'euros d'économies qui ont été demandées suite à l'audit des comptes publics. Autant dire que les 50 millions du ministère de la Culture sont la « goutte d'eau du colibri », surtout s'agissant, je vous le confirme, de crédits non engagés : cela n'affectera en rien la création.
La Cité du théâtre est un grand projet. C'est un projet rassembleur, dans un quartier de périphérie, parfaitement en phase avec les évolutions liées au Grand Paris. Il se justifie par une meilleure organisation des acteurs de la filière : l'Opéra récupérera des locaux à Bastille, deux grands théâtres nationaux sont associés et, surtout, le Conservatoire national d'art dramatique pourra être relocalisé dans de nouveaux bâtiments – nous avons eu à déplorer des accidents dans les locaux actuels. Nous travaillons à la co-construction de ce projet avec l'ensemble des opérateurs, en bonne intelligence, afin de garantir une meilleure diffusion de la création. Nous trouverons par ailleurs des économies dans les travaux qui n'auront pas à être effectués au sein de l'actuel Conservatoire, la revente des bâtiments et les recettes additionnelles de l'Opéra. Ce projet se construit sous l'oeil attentif du Président de la République. J'espère, de ce fait, trouver des financements originaux.
Madame Biémouret, j'ai déjà apporté des éléments de réponse concernant les bibliothèques.
Madame Amadou, les cultures et l'art urbains m'intéressent et feront l'objet de toute mon attention. Il s'agit d'une conviction partagée avec les équipes. Ils doivent bénéficier d'une reconnaissance nationale, notamment le hip-hop. J'ai par exemple constaté le travail remarquable effectué par des jeunes incroyables, dans le Gard, qui travaillaient par ailleurs à rendre leurs spectacles accessibles aux handicapés.