Le programme du Président de la République proposait de créer les conditions de l'émergence d'un « Netflix européen », exposant le meilleur du cinéma et des séries européennes. La création audiovisuelle représente un enjeu fort pour notre pays, qui accueille chaque année à Cannes le Marché international des programmes de communication (MIPCOM) et le Marché international des programmes de télévision (MIPTV). Aujourd'hui, néanmoins, l'urgence est ailleurs : les acteurs nationaux de la création ne sont pas assez puissants pour devenir des leaders mondiaux… Comment les accompagner, notamment dans leur développement à l'international ? Quelle est votre analyse et quels sont vos principaux objectifs dans ce domaine ? Vous avez indiqué que la création d'une plateforme numérique européenne pourrait contribuer au financement de la création. Pourriez-vous nous donner des précisions sur ce projet ?
Le numérique est aujourd'hui un moyen central de diffusion et d'accessibilité de l'information. La culture n'en est pas exclue. J'ai eu l'occasion, l'an dernier, de visiter le Google Art Project qui consiste à numériser des oeuvres d'art afin de les appréhender sous un angle nouveau et de les rendre accessibles au grand public, grâce à des outils ludiques. Ces initiatives sont intéressantes. Comment les intégrer à la muséologie sans qu'elles prennent le pas sur le lieu lui-même ? Plus largement, comment adapter notre patrimoine culturel à ces nouveaux outils sans dénaturer nos monuments, nos tableaux et notre héritage culturel ?