Je souhaiterais pour ma part revenir sur l'asile. J'ai bien conscience qu'il s'agit d'une question très délicate, mais on ne peut pas maintenir la règle de Dublin, qui concentre toutes les responsabilités sur les pays d'arrivée, c'est-à-dire en pratique Malte, la Grèce et l'Italie, et affirmer dans le même temps notre volonté de renforcer l'espace Schengen. Le gouvernement me semble donc dans une situation paradoxale entre, d'une part, la crainte exprimée notamment par le ministre de l'Intérieur d'un afflux de migrants en cas d'ouverture vis-à-vis des Italiens mais, d'autre part, la nécessité de construire un schéma d'asile cohérent vis-à-vis des États membres comme la Pologne, dont on conteste l'orientation politique.