Nous vous proposons d'expérimenter une instance de lutte contre le non-recours aux droits sociaux. Cet amendement important devrait être suffisamment consensuel pour recueillir, nous l'espérons, l'avis favorable du Gouvernement et de la majorité.
De quoi s'agit-il ? Le constat s'impose aujourd'hui du décalage, dans l'accès aux droits sociaux, entre les ambitions et les moyens. Le taux de non-recours est une terrible illustration de ces défaillances. Pour ne prendre que ces deux exemples, les taux de non-recours atteignent 36 % pour le RSA – revenu de solidarité active – socle et 68 % pour le RSA activité.
Le non-recours est un phénomène complexe, sur lequel s'était penchée une mission d'information parlementaire en 2016. Celle-ci avait formulé des propositions, parmi lesquelles la mise en place d'une instance dédiée à l'accès au droit et à la lutte contre le non-recours. Nous vous proposons, avec cet amendement, d'expérimenter cette instance. C'est un sujet qui a trait à la confiance et à la transparence des relations entre l'administration et nos concitoyens. Nous pensons donc que ce dispositif expérimental a pleinement sa place dans le présent projet de loi.