Intervention de Stéphane Trompille

Séance en hémicycle du jeudi 25 janvier 2018 à 15h00
État au service d'une société de confiance — Article 32

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Trompille :

L'article 32 modifie certaines dispositions du code de la consommation et du code monétaire et financier relatives au taux effectif global – TEG. Actuellement, les règles encadrant ce taux sont issues du droit de l'Union européenne et s'appliquent surtout aux ménages, lorsqu'ils souscrivent un prêt.

Le droit français a étendu la transposition de la directive aux entreprises publiques et privées, ainsi qu'aux associations et collectivités locales. Cette spécificité est uniquement française : le TEG permet d'appréhender le coût global, et notamment certains frais annexes comme l'assurance décès-invalidité – ADI – ou les frais de dossier, dans la mesure où les échéances peuvent distinguer le capital restant dû des intérêts et de ces mêmes frais annexes.

Le TEG a une incidence sur les taux variables, puisqu'il est calculé sur des hypothèses simplistes, voire simplificatrices : les variations de taux lors de l'édition de l'offre ne peuvent pas être prises en compte.

Un crédit peut donc avoir un TEG plus faible et se révéler plus cher in fine qu'un TEG plus fort. La France est le seul pays en Europe à avoir rendu obligatoire, en transposant deux directives européennes, la mention du TEG pour les prêts aux entreprises.

Or le TEG n'est pas forcément, pour l'entreprise, un bon outil pour évaluer la qualité d'un produit financier, sachant que, lorsque l'entreprise vient voir son établissement financier, elle le fait surtout pour être écoutée, faire connaître son projet et être accompagnée.

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