Nous nous félicitons de ce que le Gouvernement accepte d'afficher le TEG des crédits. C'était un véritable problème.
Toutefois, nous demandons la suppression de l'article parce qu'il soulève un autre problème, qui a trait aux sanctions. En effet, il est dit qu'il faudra veiller à leur caractère proportionné « au regard des préjudices effectivement subis par les emprunteurs », conformément aux règles européennes. Nous trouvons cette formulation un peu floue. Nous aurions souhaité avoir plus de garanties.
En outre, l'article concerne aussi les agences de notation. Or nous nous opposons à la déresponsabilisation de celles-ci. La justification avancée dans l'exposé des motifs nous semble ubuesque : l'article aurait pour but de « remédier aux conflits d'interprétation qui naissent de la coexistence de deux sources normatives distinctes ». Quand il s'agit de citoyens ordinaires, on peut comprendre qu'ils soient désarmés face à la complexité du droit tant français qu'européen, mais il s'agit là d'agences de notation, qui disposent d'armées d'avocats et de juristes tout à fait à même de connaître les subtilités et les nuances des deux droits. Nous n'osons pas penser que derrière ces arguments se cacherait l'idée qu'il ne faudrait qu'une seule norme juridique et qu'un droit français différent du droit européen ne pourrait pas exister.
Bref, une fois de plus, cet article a pour but d'aligner notre droit national sur un droit européen moins complet, moins protecteur pour les citoyens. Nous refusons cette logique. C'est pourquoi nous proposons de supprimer l'article.