Or la confiance dans la vie publique ne se résume pas à la probité des élus : elle repose aussi sur leur capacité à respecter leurs promesses une fois qu'ils ont accédé aux responsabilités.
D'autres dispositions semblent se heurter à des difficultés constitutionnelles. Si je me réfère aux travaux de la commission des lois la semaine dernière, le risque d'inconstitutionnalité a été explicitement invoqué à plusieurs reprises lors de l'examen tant du projet de loi ordinaire que du projet de loi organique, et pas seulement sur l'article 1er. Cet argument a été utilisé pour repousser des amendements ou supprimer des dispositions adoptées par le Sénat. Je pense à l'article 2 bis, qui visait à créer un registre de déport des membres du Gouvernement, et à l'article 7 ter B, qui prévoyait qu'un décret en Conseil d'État définisse les conditions de prise en charge des frais de réception et de représentation des membres du Gouvernement.
J'ai d'ailleurs noté – mais je ne veux pas y voir malice – que le risque d'inconstitutionnalité était un argument très souvent utilisé dès lors qu'il s'agissait de restreindre la volonté des parlementaires d'appliquer au Gouvernement et aux membres de l'exécutif les mêmes contraintes que celles qui leur seront imposées par ces textes.