Intervention de Nicole Le Peih

Réunion du jeudi 25 janvier 2018 à 9h35
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Le Peih :

La proposition de résolution que nous examinons rappelle dans son premier point « qu'à ses yeux la priorité doit être donnée à la diminution des émissions de gaz à effet de serre ». Je suis actuellement co-rapporteure de la mission d'information de la commission des affaires étrangères sur le suivi de l'Accord de Paris. Nous avons auditionné la semaine dernière Monsieur Hervé Le Treut, climatologue, professeur à l'Université Pierre et Marie Curie, directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) et membre de l'Académie des sciences. L'audition a été dominée par le sentiment que l'objectif annoncé des 2 °C était clairement inatteignable au regard des engagements actuels. Monsieur Le Treut a insisté sur les deux scenarios possibles actuellement face à l'urgence unanimement constatée : limiter la production de dioxyde de carbone en la baissant ou capter davantage le dioxyde de carbone produit. Or, tous les engagements à baisser les productions de dioxyde de carbone sont vus au sein de la communauté scientifique comme irréalistes face aux moyens mis en oeuvre, puisque les projections actuelles qui intègrent l'effet global des contributions nationales tendent vers une augmentation entre 2,7 °C et 3,2 °C. Il a donc mis l'accent sur cette contradiction à se focaliser sur la baisse de la production, qui, malheureusement, fait du captage du dioxyde de carbone produit une simple alternative délaissée. Évidemment, il ne s'agit pas de remettre en cause l'objectif de diminution des émissions de dioxyde de carbone, mais ce constat qu'une des solutions se fasse au détriment de l'autre paraît pertinent. Je souhaitais donc vous demander votre sentiment face à cette réflexion.

La chambre d'agriculture du Morbihan, où je suis élue, a mis en place un outil, un thermographe, qui permet de connaître rapidement la consommation énergétique de chacun des bâtiments des exploitations agricoles. Cet outil fait prendre conscience de l'impact énergétique et des gains financiers possibles. Cet outil, ayant un faible coût, pourrait être utilisé à une plus grande échelle au sein des entreprises agricoles, artisanales, commerciales et industrielles.

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