Intervention de Alexandre Holroyd

Réunion du jeudi 25 janvier 2018 à 9h35
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd :

L'un des plus grands problèmes, selon moi, en matière de performance énergétique des bâtiments ne porte pas sur les bâtiments publics mais sur les bâtiments privés. L'investissement nécessaire pour une rénovation thermique est tellement lourd et le gain étalé sur un si long terme que très peu de particuliers le réalisent. À votre connaissance, y-a-t-il un pays qui ait réussi à surmonter cet obstacle ? Je voudrais revenir sur l'amélioration de l'efficacité énergétique du parc résidentiel, qui est concerné dans son ensemble, au-delà des bâtiments publics. Le coût initial d'une rénovation thermique, de l'ordre de 25 à 30 000 euros, est extrêmement lourd pour un foyer disposant d'un revenu moyen, si bien que peu de particuliers s'engagent dans une telle rénovation en dépit des économies d'énergie et surtout de la valorisation foncière qu'elle serait susceptible d'engendrer à long terme. Parmi les pistes à creuser, à l'instar de ce qui avait été mis en oeuvre en Irlande ou au Royaume-Uni avec le « green deal », ne pourrait-on pas imaginer que l'État puisse se porter garant d'un prêt initial remboursé sur les économies réalisées ultérieurement par les ménages sur leur facture d'électricité ? Je souhaiterais en particulier savoir, si, dans l'Union européenne, un État sait trouver le moyen de convaincre de faire un investissement à très long terme avec des retours sur investissement qui demeurent très faibles. Il s'agit d'une question, qui relève de l'économie comportementale.

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