Intervention de Ludovic Mendes

Réunion du jeudi 25 janvier 2018 à 9h35
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes :

J'adresse tout d'abord mes plus vives félicitations à notre Rapporteur pour la qualité de son travail. En accord avec notre collègue Alexandre Holroyd, reconnaissons que certains pays d'Europe ont effectué des progrès que la France n'a pas réellement su mener à bien. Ainsi les dispositifs destinés à accompagner les ménages dans la rénovation de l'habitation principale, tel le crédit d'impôt accordé en contrepartie de l'installation d'équipements favorables à une meilleure qualité environnementale, n'ont pas nécessairement bénéficié à ceux qui en avaient le plus besoin. L'Allemagne a adopté une démarche différente, consistant à allouer un chèque énergie d'un montant suffisant pour financer en amont une partie des investissements. Cette démarche a permis de développer les énergies renouvelables et de stopper le recours à l'énergie nucléaire, en dépit de la persistance de centrales à charbon. En Espagne comme en Allemagne, les panneaux photovoltaïques, les éoliennes sont bien plus répandus qu'en France. Leur installation est accompagnée en Espagne de subventions de la part des régions autonomes, quel que soit leur niveau de richesse. D'autres initiatives sont également constatées au Portugal et dans différents États membres de l'Union européenne. Y-a-t-il une perspective de normes communes en la matière ? En revanche, la France, qui tire des ressources importantes de l'exportation de son savoir-faire technologique en matière nucléaire, demeure dépendante de ce modèle auquel elle est de surcroît très attachée. L'industrie nucléaire produit certes une énergie à bas coût, mais notre pays, incapable de réviser son mode de fonctionnement, est en situation de surconsommation énergétique. Pour parvenir à réduire notre consommation, il est impératif de changer de modèle, d'investir dans l'accompagnement des ménages, de faire de la pédagogie auprès de nos concitoyens et de favoriser leur prise de conscience écologique. À cet égard, je souhaiterais savoir si, d'une part, les politiques communautaires incluent des actions de communication et d'accompagnement pédagogique des citoyens et, d'autre part, si les normes européennes d'émissions sont susceptibles d'être révisées à la baisse afin de limiter de manière plus drastique la consommation d'énergie.

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