Monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, mes chers collègues, c'est pour moi un insigne honneur de m'adresser à notre assemblée tout entière réunie en ce premier jour de sa première session, alors qu'elle vient de recevoir l'onction du suffrage universel.
Permettez-moi tout d'abord de souhaiter la bienvenue à tous ceux, beaucoup plus nombreux qu'à l'ordinaire, qui n'ont jamais siégé dans notre hémicycle. Que tous, anciens comme nouveaux, contribuent avec succès à notre travail commun, dans le respect des opinions de chacun !
J'ai aussi la faiblesse de penser qu'à travers vos éminentes personnes mes modestes propos atteindront ceux qui ont fait le choix de nous élire au nom de la nation souveraine qu'ils incarnent et que nous avons désormais la lourde responsabilité de représenter.
C'est ici, à l'Assemblée nationale, que, depuis 228 ans, se décident le présent et l'avenir de la France. Sont sortis de cette assemblée la première Constitution française rédigée au Jeu de Paume, la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, l'abolition des droits féodaux, la liberté de la presse, le drapeau tricolore, le suffrage universel, l'instruction nationale, l'unification de la langue française, l'abolition de l'esclavage, la liberté des cultes et l'abolition de la peine de mort : autant de sujets majeurs et fondateurs de notre pacte républicain, qui ont donné lieu à des joutes verbales extraordinaires et à des lois fondamentales dont l'Histoire retient le précieux écho.
Nous sommes tous les héritiers de ces actes fondateurs. Nous devons affirmer notre identité parlementaire. Être député, c'est fabriquer la loi ; être député, c'est aussi être relié à une réalité de territoire ; c'est écouter, comprendre et faire résonner ici même les aspirations de nos concitoyens, leurs craintes et leurs espoirs, afin d'apporter par notre travail des solutions concrètes et durables aux problèmes concernant tous les Français. Derrière chacun d'entre nous se trouvent près de 100 000 citoyens, qu'il représente. Il ne faut jamais l'oublier : c'est à travers nous que se tissent des liens entre eux et ceux qui nous gouvernent.
Des défis colossaux nous attendent, dont en priorité, parmi bien d'autres, la lutte contre le terrorisme islamique et la sécurité de nos compatriotes, le retour à l'emploi pour conjurer le chômage, la baisse de la fiscalité pour rendre de l'oxygène aux ménages et aux entrepreneurs, le rétablissement de l'école, l'amélioration de la justice et la récompense du mérite afin de repriser le tissu social de notre pays pour que chaque citoyen soit reconnu dans ses droits avec équité mais se voie aussi rappeler ses devoirs envers la Nation. En toute chose, notre devoir est de rendre l'avenir désirable aux Français parce que possible et chargé d'espoir et de liberté. Notre devoir est de réveiller et de faire vivre la République et les valeurs universelles de liberté, d'égalité et de fraternité pour tous ses enfants.
L'onction du suffrage universel n'est pas une fin en soi. Elle marque le début de quelque chose de plus grand pour chacun de nous, qui dépasse tous les egos : l'immense honneur de servir la France et les Français. Nous avons plus que jamais un devoir, celui d'agir.
Je crois en nous, je crois en vous, je crois en notre audace, je crois en votre audace, je crois en notre énergie, je crois en votre énergie, je crois en la France vivante, exigeante, nouvelle, gagnante, créative et optimiste.
Je souhaite reconnaissance et succès à cette nouvelle législature.
Vive la République ! Vive la France !
Le 16/11/2017 à 21:06, GREY (RETRAITE) a dit :
J'aimerai comprendre ce que signifie "l' rétablissement de l'école". En effet aujourd'hui nombres de communes souhaitent un retour aux QUATRE jours, retour qui selon les dires de grands professeurs et autres mouvements ayant analysé le comportement des enfants d'écoles primaires serait très préjudiciables pour les acquis possibles de ces jeunes enfants.Ce retour semble, est, souvent dicté par des résultats financiers voir économiques et organisationnels.Comment l'Assemblé regarde-t-elle ce sujet???
Le 28/06/2017 à 09:19, Laïc1 a dit :
"la liberté des cultes..."
Il eût fallu dire : "la liberté des cultes et ses limites", car lorsque la liberté du culte s'oppose à la liberté de conscience, l´État doit agir, et doit favoriser la liberté de conscience sur celle du culte.
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