le pouvoir communal remonte au XlIIe siècle. Il s'est construit contre l'évêque et contre le pouvoir central. Il irrigue ma cité. Il imprègne ses habitants qui ne veulent pas d'un monde hors sol, qui tiennent à leur mairie et à ses attributs.
C'est Tocqueville qui expliquait que « l'esprit de liberté » ne pouvait se cultiver qu'au niveau des associations locales et des communes. J'en suis persuadée.
Parce que, je le répète, il s'agit de cela, de cette volonté de déshabiller nos communes, particulièrement les plus petites, chaque fois qu'un texte est voté en faveur d'un transfert obligatoire de compétence.
Et on s'étonnera que cette France, cette France des villes moyennes, des bourgs, des villages, des hameaux, se sente esseulée, abandonnée, délaissée, désertée ! Mais nous en sommes responsables !
Nous, ou plutôt tous ceux qui depuis des années votent sans état d'âme des lois qui privent cette France-là du pouvoir de se diriger elle-même, de choisir elle-même son destin. Cette France faite de rideaux de fer baissés dans les centres-villes, de quartiers ravagés par le communautarisme, de zones industrielles aux hangars déserts.
Face à cela, on peut toujours vanter start-up, geek, 2. 0 et high-tech, le peuple, le petit peuple sait bien qu'on lui ment, parce qu'au fond, on le méprise, lui et ses élus.
Vous me direz que nous sommes bien loin du transfert de la compétence eau et assainissement