Nous appelons donc à une maîtrise des flux commerciaux, à une politique systématique d'impulsion du développement au Sud et à une harmonisation progressive mais réelle des politiques fiscales et des standards sociaux. On nous propose aujourd'hui de soumettre la ratification de l'accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne à un référendum. Et pourquoi pas ? Ce qui importe, à nos yeux, est l'amplification à tous les niveaux du débat sur l'opportunité et les modalités de l'ouverture internationale.
Déjà se profile la perspective de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur. D'autres suivront, notamment l'accord de libre-échange entre le Japon et l'Union européenne – JEFTA. Créer un monde toujours plus global au sein duquel circulent toujours plus de personnes, de marchandises et de capitaux est préférable au repli sur soi et à l'affrontement. Pour autant, celui-ci ne saurait se réduire à une compétition toujours plus dure aboutissant in fine à la désindustrialisation de l'Europe et au démantèlement inéluctable des acquis sociaux.