… de la responsabilité financière des ministres – qui, dans le cadre proposé, le sera également – , ou encore de l'obligation pour les hauts fonctionnaires de démissionner de la fonction publique pour exercer un deuxième mandat parlementaire.
En effet, lorsqu'il s'agit de confiance dans la vie publique, les élus ne peuvent être les seuls concernés. Au fond, les fonctionnaires participent également à cette confiance, et l'histoire de notre administration a conduit à des particularismes d'un autre temps qui ont, eux aussi, leur lot d'opacité et d'avantages parfois perçus comme des privilèges.
Rappelons par ailleurs que nous devons toujours être prudents et réfléchis lorsqu'il s'agit de moralisation car la démagogie et le populisme ne sont jamais bien loin. À vouloir laver plus blanc que blanc, nous prenons le risque de nourrir l'antiparlementarisme.
L'auto-culpabilisation et l'incrimination par principe ne peuvent rétablir la confiance puisqu'elles sèment le doute, et donc le soupçon. Nous en avons tous conscience : l'opinion publique est parfois impitoyable et injuste, surtout lorsqu'il s'agit de politique. Prenons garde à ne pas faire le lit de la vindicte populaire.
À l'évidence, ce ne sont pas ces deux projets de loi qui, une fois adoptés, permettront miraculeusement de rétablir la confiance dans la vie publique. Mais nous espérons sincèrement qu'ils y participeront.
C'est pourquoi notre groupe fera à nouveau des propositions pour que ces textes soient à la hauteur de l'ambition que nous partageons tous sur ces bancs : renouer le lien avec nos concitoyens car la confiance entre la nation et ses représentants est la valeur cardinale de la démocratie. Sans elle, rien n'est possible ; avec elle, tout est à faire.