J'en veux pour preuve l'article 1er de votre proposition de loi, qui dispose qu'une personne souffrant physiquement ou psychiquement de manière insupportable pourrait choisir d'être euthanasiée par un médecin. Vous pliez le genou face au libéralisme le plus individualiste en permettant à chacun de mettre fin à ses jours, sans aucun droit de regard du reste de la société. Comme si cette décision ne regardait que l'individu, et non l'ensemble des femmes et des hommes qui composent le tissu social.
C'est pourtant la place de l'homme dans la société qui est en jeu : il s'agit donc là d'un choix anthropologiquement grave, qui ne peut être effectuée par chaque personne de façon uniquement individuelle, et peut-être moins encore lorsque cette personne souffre et se trouve dans un terrible état de vulnérabilité. La liberté individuelle ne peut pas être le seul principe d'une société.