Je voterai moi aussi pour cet amendement. Je voudrais néanmoins signaler certaines difficultés. Premièrement, les problèmes de sécurité que j'ai déjà évoqués et que Fabien Di Filippo vient de rappeler ne doivent pas être négligés. On voit bien que le métier de commerçant devient de plus en plus dangereux, simplement parce qu'il y a une caisse et que des gens veulent s'emparer de son contenu. Plus il y a d'argent dans la caisse, plus le risque est grand. La pratique du cashback sera une manière de montrer publiquement qu'un commerçant a des espèces dans sa caisse, ce qui ne manquera pas de susciter des convoitises. Quelles mesures d'accompagnement envisagez-vous pour éviter cela ?
Deuxièmement, comme plusieurs orateurs l'ont dit, le cashback ne doit pas se substituer aux distributeurs de billets. Je sais bien que les distributeurs de billets coûtent cher aux banques : celles-ci risquent donc de considérer que les meilleurs distributeurs, tout compte fait, sont les commerçants. Mais il ne doit pas en être ainsi : tout d'abord parce que les commerces ne sont pas ouverts tout le temps, à la différence des distributeurs de billets ; ensuite parce que cette substitution amoindrirait le service dans les zones les plus isolées, et même dans certaines villes où les banques ont déjà décidé de supprimer des distributeurs.
Troisièmement, je pense aux buralistes, qui cherchent toujours des activités de substitution à la vente de tabac. Des conventions sont même signées pour les aider à les développer. Je voudrais savoir si le cashback sera mentionné par ces contrats ou conventions passés avec les buralistes. Je m'interroge par ailleurs sur la rémunération de ce nouveau service. Les bureaux de tabac et cafés sont de vrais lieux de vie : le Gouvernement a-t-il prévu des mesures particulières pour les buralistes en la matière ?