Nous travaillons sur les droits des citoyens qui sont aujourd'hui installés au Royaume-Uni. Nous y avons adjoint les droits de leur conjoint ou futur conjoint, de leurs enfants et des enfants à naître. Nous sommes allés aussi loin que possible dans la garantie de ces droits. Ces citoyens européens, qui résident actuellement au Royaume-Uni, sont donc assurés de pouvoir résider, travailler, étudier et bénéficier des mêmes protections sociales après le retrait qu'aujourd'hui.
Par la suite, le Royaume-Uni, devenu un État tiers, n'aura plus les mêmes engagements. Nos concitoyens qui iraient s'installer aux Royaume-Uni seraient donc, eux aussi, traités comme les citoyens d'États tiers, comme n'importe quel autre ressortissant venant d'une autre partie du monde que de l'Union européenne. C'est évidemment la conséquence indiscutable de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Cela étant, vous avez sans doute noté la forte implication des milieux d'affaires britanniques, et le souci exprimé à très haute voix de voir le Royaume-Uni rester attractif pour une main-d'oeuvre étrangère qualifiée. Avant que nous ne parvenions à un accord sur la première phase de la négociation avec le Royaume-Uni, ces mêmes milieux avaient en effet fait part de leur crainte de voir partir des talents dont ils avaient besoin. Et c'est là tout le paradoxe de la situation auquel fait face le Royaume-Uni après le référendum : alors que celui-ci s'est beaucoup fait sur les questions migratoires et sur la présence de ressortissants étrangers, aujourd'hui, l'une des préoccupations les plus vivement affichées porte sur la capacité du Royaume-Uni à conserver et à continuer à attirer les talents de chercheurs, d'ingénieurs et de financiers européens. De ce point de vue, le gouvernement britannique consent des efforts et le discours est rassurant sur les procédures destinées aux ressortissants d'États tiers souhaitant s'établir et travailler au Royaume-Uni à l'avenir.