Monsieur le député, vous avez raison de rappeler l'attachement de l'Assemblée nationale, sur tous les bancs, à la politique de l'aide publique au développement de notre pays. Vous avez rappelé que le CICID, comité interministériel de coopération internationale et du développement, s'est réuni sous l'autorité du Premier ministre, la semaine dernière, fixant cinq orientations majeures que je voudrais vous rappeler.
Tout d'abord, le CICID a déterminé l'agenda, la trajectoire des engagements pris par le Président de la République, portant l'aide publique au développement de 0,37 % à 0,55 % en 2022, avec un échéancier dûment établi.
Deuxièmement, il a fixé les thèmes principaux sur lesquels l'aide au développement sera centrée : la santé, l'égalité femmes-hommes, l'éducation, le climat et la fragilité institutionnelle d'un certain nombre de pays.
Troisièmement, le comité a déterminé les pays cibles, en donnant la priorité aux pays les moins avancés, c'est-à-dire surtout les pays africains. En conséquence, il a donné une priorité aux dons sur les prêts concernant ces pays ; c'est une demande que les différents groupes de l'Assemblée nationale avaient exprimée au cours des auditions menées antérieurement.
Quatrièmement, il a été décidé une autorisation d'engagement d'un milliard d'euros pour aider l'Agence française du développement dans ses actions, engager des opérations bilatérales, et aussi aider à notre partenariat international – je pense en particulier au pacte pour l'éducation, validé à Dakar, il y a quelques jours, par le Président de la République.
Enfin, il a été décidé de doubler l'aide publique au développement qui transitera par les ONG – organisations non gouvernementales. Ce souhait, exprimé depuis longtemps, a été validé. Vous voyez qu'il s'agit là d'une inflexion très significative de notre action.