Ne vous en déplaise, madame la ministre, vous avez déposé un amendement à la dernière minute en séance.
Le Conseil d'État, monsieur le rapporteur, a donné un avis sur ce projet de loi. De fait, nous n'avons pas son avis sur cet amendement déposé en séance. Dès lors, le sort des sous-amendements n'a pas été réglé : ils portent sur un autre amendement, dont on vient de montrer qu'il est un cavalier.
On a invoqué internet et les nouveaux médias. Nous les connaissons, et ils ne nous posent pas de problème, bien au contraire : nous savons comment les utiliser. Mais l'on nous demande ici de légiférer sur l'audiovisuel. C'est bien la preuve que celui-ci a encore une certaine importance… Et non, mon cher collègue, les candidats ne sont pas les seuls à regarder les campagnes officielles : un certain nombre de nos concitoyens le font aussi.
Nous prenons donc les choses au sérieux, même si nous sommes désavantagés en termes de temps de parole – nous ne sommes au demeurant pas les seuls. La parole, nous la prenons au bénéfice du temps qui nous est imparti et de notre qualité de députés de la République, car nous estimons que vos propositions posent un grave problème démocratique. Nous prenons ce débat au sérieux, pour les européennes comme pour les législatives.