Madame la présidente, je vais expliquer en quelques mots pourquoi je n'accepterai pas de retirer cet amendement.
Pour commencer, nous avons eu dix-sept heures de débat en commission, cela a été rappelé par la présidente de la commission des lois tout à l'heure. Déjà, en commission, j'ai eu à dire le sentiment un peu particulier qui était le mien : sur cinq ou six amendements, nous avons dû nous y reprendre à deux voire à trois reprises pour voter, avec presque l'impression que le scrutin aurait lieu jusqu'à ce que le résultat soit conforme à l'attente de la présidence de la commission.
Ce soir, vous nous proposez de voter sans prise de parole de celles et ceux qui ont défendu des sous-amendements. Peut-être auriez-vous dû me laisser la parole sur les sous-amendements – mais je m'avance peut-être – , d'abord parce que cela m'aurait permis de saluer la clairvoyance de la garde des sceaux. Celle-ci, en réponse au sous-amendement, a en effet expliqué il y a un instant que nous aurions certainement besoin de remettre l'ouvrage sur le métier après la révision constitutionnelle, avec une nouvelle loi de moralisation. Je salue cette clairvoyance : quelques heures après l'avoir rejeté, madame la garde des sceaux, vous reconnaissez que le renvoi en commission était certainement justifié.