L'article 4 dispose que le nombre de candidats d'une liste est égal au nombre des sièges à pourvoir. Plus largement, il me semble que cette réduction du nombre de candidats doit aussi nous interpeller collectivement quant à la nécessité de présenter des candidats sérieux, maîtrisant les enjeux européens, mais aussi, je l'espère, des candidats binationaux. Le paragraphe 2 de l'article 22 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne dispose que « tout citoyen de l'Union résidant dans un État membre dont il n'est pas ressortissant a le droit de vote et d'éligibilité aux élections au Parlement européen dans l'État membre où il réside ».
La citoyenneté européenne n'est pas un concept vide de sens. Si elle s'inscrit dans la complémentarité des citoyennetés nationales, elle ouvre aussi des droits qu'il convient de mieux valoriser. C'est à cette condition que nous pourrons construire une démocratie européenne vivante et dynamique, une Europe non pas seulement des nations ou des régions, mais l'Europe des Européens.
Qui plus est, d'un point de vue strictement pragmatique, proposer des candidats binationaux sur les listes nationales permettrait de mieux connaître la culture d'autres États membres et ainsi de gagner en capacité d'influence au Parlement européen. L'interculturalité est une chance pour l'Europe. Elle est un vecteur d'innovation et de progrès. Elle bouscule nos habitudes et nous invite à penser le monde différemment.