La question est intéressante : dans quelle mesure les assemblées sont-elles représentatives de la population ? Cela s'applique au handicap, mais aussi à la parité sociale. Cette assemblée présente une faible diversité sociale, et c'est la même chose au Parlement européen. On en revient à la question que Mme Thillaye a posée tout à l'heure : est-ce par la compétence ou par d'autres canaux qu'on entre au Parlement ? Le fait est que ces canaux paraissent bouchés à une bonne partie de la population, car, pour figurer sur une liste, il faut d'abord militer dans un parti, se faire reconnaître et atteindre les plus hauts rangs, autant de mécanismes d'exclusion permanente qui font que les candidats sont socialement assez homogènes. Ne peut-on considérer que la loi, en imposant des quotas et une contrainte, fait évoluer les mentalités dans les partis, et les partis eux-mêmes ? Si, aujourd'hui, les femmes sont plus nombreuses qu'hier à l'Assemblée nationale, c'est aussi parce qu'une contrainte a été introduite, qui a fait réfléchir la société. Cette question ne peut donc être balayée.