En se reposant sur les centres d'information et d'orientation – CIO ? Ils ferment les uns après les autres pour se regrouper en un seul endroit. Comment s'y rendre quand on n'a pas de véhicule ou qu'il faut plus d'une heure et demie de transports en commun d'une banlieue à une autre ?
La marchandisation de l'éducation va poursuivre son cours. Outre l'arrivée des cours particuliers payants d'éloquence pour préparer le grand oral voulu par le ministre de l'éducation nationale dans sa réforme du bac, comment ne pas imaginer la mise en place, à l'avenir, de classes préparatoires privées – comme cela se fait déjà en médecine – , afin que les élèves puissent passer l'étape de la sélection ?
Autre exemple : alors que ce n'était pas le cas pour la plateforme Admission post-bac – APB – , on retrouve désormais sur Parcoursup des formations proposées par des établissements privés hors contrat, comme des BTS de commerce international. Il n'y a pas de places dans l'enseignement public ? Le privé vous ouvre ses portes… pour un coût à l'année dix fois plus élevé et des enseignements non validés par le ministère.
Enfin, quel n'a pas été mon étonnement lorsque j'ai appris qu'un algorithme applicable aux bulletins de notes des élèves permettait de les pondérer en fonction des établissements d'origine. Ainsi, une note de 14 sur 20 obtenue dans un lycée de Seine-Saint-Denis vaudrait 12, alors que la même note obtenue dans un grand lycée parisien vaudrait 18.