Intervention de Jean-Carles Grelier

Réunion du mardi 18 juillet 2017 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Merci, madame la ministre pour votre disponibilité, mais aussi pour votre discours de la méthode. Vous permettrez à l'avocat que je suis de prendre la parole, malgré ce que vous venez de dire, en espérant ne rien complexifier.

Au sujet de la désertification médicale, j'aimerais entendre de la bouche de la ministre de la santé que l'État va enfin se saisir de cette question, qui ne peut plus être laissée aux seuls communes, établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), départements et régions. Cela d'abord pour une raison financière, mais aussi pour une raison d'équilibre sur le territoire national, car les initiatives locales sont très nombreuses aujourd'hui, mais elles sont aussi très disparates. Et l'accès aux soins n'est plus parfaitement égal sur l'ensemble du territoire.

J'aimerais également recueillir votre avis sur la prise en charge des personnes âgées, notamment des personnes âgées dépendantes. Il me semble – mais cela n'est peut-être que mon point de vue – que nous sommes au bout d'un système. Pour être élu départemental, je vois que les finances des départements arrivent au maximum de ce que la solidarité publique sera en mesure de prendre en charge, et je constate aussi, avec les restes à charge, que la solidarité familiale arrive également au maximum de ses capacités.

Il me semble que dès maintenant nous devons envisager la création d'un modèle nouveau, qui, peut-être, reposera sur une forme différente de famille. Peut-être faudra-t-il en revenir, à un moment ou un autre, à la famille polynucléaire avec l'aide ou le soutien de l'État, je l'ignore. Mais il me semble que nous sommes confrontés à la fin d'un système, et qu'il nous appartient, avant qu'il soit trop tard, d'imaginer un système nouveau.

Enfin, dans l'esprit de la Conférence des territoires et des propos du Président de la République d'hier, envisagez-vous de délocaliser les agences régionales de santé, et de redonner un peu de pouvoir aux délégations départementales, qui en sont – c'est en tout cas ce que j'observe dans mon département – très sérieusement privées, ce qui ne favorise pas le dialogue avec les élus dans les territoires ?

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