Intervention de Agnès Buzyn

Réunion du mardi 18 juillet 2017 à 16h30
Commission des affaires sociales

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

En effet, monsieur Viry, j'ai dû mal m'exprimer concernant le RSI : il va bien intégrer le régime général. Mais la question est plutôt de savoir suivant quelle méthode, de façon à ne pas menacer le fragile équilibre de ce dernier. J'ai reçu les organisations syndicales concernées et toutes sont favorables à l'évolution envisagée.

Pour ce qui est de l'accès à l'emploi, je suis très attentive aux associations qui oeuvrent pour l'insertion professionnelle. Du reste, je souhaite maintenir en l'état le fonds de dotation départemental dédié. Les arbitrages ne sont pas encore rendus mais j'entends bien engager mon ministère en faveur de l'insertion professionnelle.

Vous m'avez interrogée, monsieur Hammouche, sur le plan « Autisme », lancé par ma collègue Sophie Cluzel il y a dix jours. Ce plan interministériel est en effet placé sous l'égide du secrétariat d'État chargé des personnes handicapées. Le ministère des solidarités et de la santé aura un rôle d'accompagnement, de stabilisation des référentiels de prise en charge – il est aujourd'hui difficile d'obtenir un consensus en la matière –, enfin de repérage précoce des enfants concernés. C'est pourquoi je souhaite renforcer les filières qui permettent un repérage, notamment pédopsychiatrique, et un diagnostic précoces. Le ministère de l'éducation nationale travaillera pour sa part plus spécifiquement à l'intégration à l'école des enfants autistes.

M. Quatennens m'a posé une question sur la gratuité de l'eau et de l'électricité pour les personnes défavorisées. On comprendra bien que ce type d'arbitrage ne me revient pas : mon travail consiste à accompagner au mieux les exclus, notamment à leur permettre de jouir de leurs droits dans les conditions les plus dignes.

Par ailleurs, le Président de la République a annoncé qu'il ne reviendrait pas sur l'âge de départ à la retraite à soixante-dix ans (Rires)… Je voulais dire soixante-deux ans bien sûr, vos tweets vont assurer le succès de mon lapsus. Je reste bel et bien dans l'épure dessinée par le chef de l'État et n'entends pas modifier l'âge de départ à la retraite qui est, j'y insiste, de soixante-deux ans.

Quant à l'allongement de l'espérance de vie, il tient à l'amélioration des conditions de travail, vous avez raison, monsieur Quatennens, mais également aux vaccins, aux traitements médicaux, au respect des règles d'hygiène, aux habitudes de vie ; et le fait que l'espérance de vie ait diminué l'année dernière en France est essentiellement lié à l'épisode grippal qui a entraîné une surmortalité. La tendance globale à la hausse demeure.

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