Vous avez raison, monsieur Vallaud : le compte pénibilité dépendait à la fois du ministère du travail et du nôtre. Je me suis montrée très ferme sur le maintien de la philosophie de la prévention. J'ai compris des informations qui m'ont été fournies par le ministère du travail et par un certain nombre d'acteurs sociaux, que les critères du compte pénibilité, en tout cas pour les quatre qui ont été modifiés, étaient des plus arbitraires à la fois pour le salarié et pour le patron. C'est pourquoi la ministre du travail est parvenue à l'accord que vous savez et qui semble faire l'objet d'un consensus. J'ai pour ma part reçu les représentants des organisations syndicales et patronales en leur rappelant que cet accord devait impérativement s'accompagner d'actions visibles en matière de prévention, et que l'on ne pouvait renoncer aux actions de prévention d'ores et déjà menées : la branche des entreprises de travaux publics multiples, par exemple, a bénéficié de nettes améliorations en la matière, ces dernières années, et l'on doit poursuivre en ce sens.