Vous avez indiqué que l'enjeu principal de la transformation de l'action publique était de faire évoluer le management. Or je suis précisément l'un de ceux qui regrettent que ce ne soit pas l'un des grands chantiers de ce plan d'action. On peut certes soutenir qu'il s'agit d'une problématique transversale, qui participe à la fois des ressources humaines et de l'évaluation ; il me semble néanmoins que cette transformation managériale est un prérequis à l'aboutissement des autres chantiers.
Pour prendre l'exemple du secteur privé, la tendance dominante de ces dernières années a consisté à dissocier l'expertise des capacités managériales ; dans la sphère publique en revanche, l'expertise, évidemment cruciale et indispensable, reste trop souvent ce qui fonde l'évolution des carrières et les nominations dans les fonctions d'encadrement. Ne pensez-vous pas qu'il faut que les choses évoluent, et à quelles conditions ? Ne regrettez-vous pas que la réforme du management n'ait pas été érigée en fanion de ralliement du plan qui nous a été présenté il y a une quinzaine de jours ?