Intervention de Laurent Saint-Martin

Réunion du mardi 13 février 2018 à 17h05
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, président :

Le terme « agile » est très évocateur et vos propos font écho au travail que nous avons réalisé sur le projet de loi « ESOC » – je pense à son article 21, qui concerne directement la notion d'API, mais aussi à toute la notion d'agilité interministérielle et interadministrations qui est présente dans le texte. Par ailleurs, votre exposé liminaire fait écho à ce que nous a dit Thomas Cazenave à propos du comité « Action publique 2022 », en particulier l'idée de faire travailler ensemble les administrations et la volonté, à laquelle je suis très sensible, de ne pas considérer l'interministériel uniquement sous l'angle d'un arbitrage, mais aussi d'un manque à combler.

Notre rapporteur général m'a demandé de vous poser plusieurs questions en son nom.

Vous avez déclaré que l'État est « démuni », et il ressort notamment de votre intervention que l'accompagnement de process constitue un véritable enjeu. Comment envisagez-vous de réaliser un tel accompagnement et d'attirer les talents, les futurs managers ? Vous avez évoqué la création d'un corps d'ingénieurs, ce qui constitue une première réponse. Néanmoins, s'il doit y avoir de plus en plus de contractuels, comment attirer dans la fonction publique ceux qui seraient intéressés par des start-up ou des PME numériques faisant preuve de dynamisme ? On doit à la fois accompagner l'existant et attirer les meilleurs de demain.

La seconde question concerne les réticences au changement ou, en tout cas, au basculement lié au numérique. La dématérialisation de la propagande électorale en donne un exemple concret qui est assez parlant : cette question a été abordée à deux reprises au Parlement, à l'occasion du projet de loi de finances pour 2015 et de celui pour 2017, mais les évolutions proposées ont été systématiquement rejetées. On observe une véritable réticence devant des changements qui paraissent sinon s'inscrire dans le sens de l'histoire, du moins constituer des avancées notables dans la dématérialisation de certains services publics. Comment pourrions-nous associer les parties prenantes en vue d'aboutir à une décision structurante dans ce domaine ? Comment éviter le blocage par l'une des parties ? Ne faut-il pas s'y prendre plus en amont ?

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